Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mo's blog
19 janvier 2006

La police et moi

Depuis quelques temps, après une ignorance réciproque de plusieurs années, je semble irrémédiablement poussé au contact des képis bleus.

Je pourrais utiliser la métaphore de l'aimant mais une autre approche de ce terme pourrait laisser supposer une certaine attirance à leur égard.

Ceci dit, je ne doute pas de l'éveil de fantasmes chez certains à la proximité de matraques et menottes, ou avec un peu de chance dans les rencontres, devant de beaux galbes saillants.  Voire même du plaisir du défi d'autorité qu'une telle interaction induit.

Chacun se positionnera à sa guise dans ce panel de réactions. En ce qui me concerne, j'ai ma petite idée comme vous allez le constater.

Tout a débuté pour moi par une brusque montée de fièvre (http://morrissey.canalblog.com/archives/2005/10/13/984461.html )

Cette mésaventure, je ne pouvais plus en entendre parler sans déclencher en moi en l’espace d’un instant une rage folle.
Au fil du temps, le facteur n'annonçant pas de mauvaise nouvelle, je prends espoir que la femme-flic n'ait finalement pas rédigé ce PV. Mal m'en prend de croire en la clémence d'individus dont le seul allant s’exprime dans ce qui peut donner cours à leur frustration. Le document attestant de mon infraction parvient un mois plus tard. J'ai l'occasion de réagir en répondant à un formulaire sur lequel la seule identification possible est celle d’un véhicule.
Je m’abstiens et préfère adresser un mail au chef de la police de Bruxelles-Ville, le bourgmestre (maire) socialiste, lui exprimant mon indignation devant ce genre de démarche répressive où le moindre faux pas serait banni. Il me répond quelques jours plus tard qu'il ne s'agit pas d'une consigne générale et qu’il faut en effet favoriser une forme de vie en commun sereine mais concède qu'il ne peut pas en faire plus pour moi. Je n’espérais rien d’autre.

Toujours énervé, j’attends le PV m’obligeant à payer 60 EUR pour une infraction ordinaire. La lettre me parvient finalement un mois plus tard. J’entrouvre l’enveloppe et aperçoit, effaré, le montant indiqué: 185 EUR. Avec pour seule explication, un article de loi et l’explication « mis piéton en danger ».  Moi-même!
Je suis bien décidé à  ne pas me laisser faire.
Et cette connasse, je devrais lui envoyer un albanais, tiens!
Je me rends une semaine plus tard au bureau administratif du Parquet, à la recherche d’une explication sur le montant exorbitant de la contravention.
L'employée me répond après vérification qu’il s’agit d’une erreur induite par la phrase "mis piéton en danger", le montant indiqué correspondant à l’infraction en tant que conducteur.

Cette flic l'a donc fait exprès pour semer le doute !
Soit, je finirai par payer 60 EUR, sans trop d'état d'âme.

Aujourd’hui, à l'endroit de ma contravention, je continue à traverser au feu rouge - comme tout le monde - prenant juste soin de vérifier l'absence de présence policière.

D'ailleurs je m'évertue même à en abuser. Plus je multiplie les infractions en passant au rouge, plus je diminue dans mon esprit son « coût marginal » et moins j'ai l'impression d'avoir payé un montant injuste.

Jeudi dernier, j’aperçois des flics au même endroit. Ils constatent que le feu qui nous fait face ne fonctionne pas. Devant l'absence de signalisation et de danger, je m'engage - bien que je sache qu'il est rouge théoriquement. L'agent m'interpelle arguant que je pourrais recevoir un PV pour être passé au rouge. Je lui réponds que je ne pouvais le savoir puisque le feu ne marche pas. Il sait qu'il n'a pas trop les moyens de m'embêter et me laisse finalement partir en prenant soin de m’autoriser de traverser le dernier passage-piétons au rouge. Une petite revanche par personne interposée !

Mon dernier rendez-vous avec la police survient le lendemain.
Je suis stationné au feu rouge au volant de ma voiture. Un agent me fait remarquer que j'ai mis mes feux anti-brouillards. Je m'étonne, pur accident de manipulation. Je vois arriver L. que je venais chercher au travail.

Il vient s'immiscer dans la conversation. Il me dit qu'il ne voit aucun problème. Le flic assure le contraire, précisant qu’il peut payer s’il le souhaite le montant d’une telle contravention : 185 EUR.
L. fait alors mine de partir sans me connaître avant de constater une évidence : je ne me rappelle plus où se règlent les feux anti-brouillards sur le véhicule! Il s'approche de mon volant et d’un petit coup résout le problème avant de s'en aller. Sauvé ! C'est finalement 50 mètres plus loin que je l'embarque dans la voiture, loin des yeux du policier…

A quand le prochain tour ?

Publicité
Commentaires
M
Dès qu'il a tort, il est vexé.<br /> Le coût de l'inconnu a plutôt joué en notre faveur sur le coup.
M
L a été vexé ?
Publicité
Archives
Publicité