L'impasse
L’humeur gaie, le ton
ironique, la phrase assassine dans un propos facétieux…
Sors de ces mots, tu es en train de
rêver.
Je peine à écrire en ce
moment. Je voudrais me montrer davantage tel que je le suis au quotidien, introduire
plus de légèreté autant dans la forme que dans le fonds. Mais il semble que
l'écriture chez moi soit seulement associée à une face de ma personnalité, la
partie contestatrice, réflexive, un brin déprimée. En ce moment, je ne voudrais
pas me lire, dès lors je m'abstiens ou relance d'anciens chantiers. Peut-être
règne-t-il une fin de parcours autour de cette expérience virtuelle et je la suscite
à force de ne plus entretenir le moindre contact direct. Je suis absorbé par un
quotidien qui me réserve pourtant autant de temps libres qu'auparavant, quasi
autant d'états d'âme et de tristesse aussi.
Probablement manque-t-il
l'aventure pour conter des événements notables.
Sans doute parviens-je à engloutir mes peines dans l'espoir d'un lendemain
réparateur (et ça marche plutôt bien – certains jours, je pleurerais
volontiers, sans raison mais je n'y réussis pas et le lendemain, mon coeur
semble avoir oublié la raison de cette brisure passagère).
Prendre distance avec ce
blog me confronte en tout cas plus crûment à l'absence de créativité et cette
vérité me pèse encore et toujours. Je demeure persuadé que je ne profite pas de
l'énergie motrice de mon âge et que je vais finir par le regretter. C'est une
ritournelle sans fin, qui ne mérite pas de commentaire - au fonds je dois m'en
prendre à moi-même.
Il me suffit de fermer les
yeux. Demain est un autre jour. Même s'il sera peut-être trop tard...