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Mo's blog
23 mars 2005

Young Michaël

Je découvre ou redécouvre le Michaël Jackson des débuts (période Jackson 5), sidéré par cette voix lunaire capable d’embraser un morceau : le rythme funky de « I Want You Back » mais aussi (surtout?) le chant aérien de compositions plus délicates telles « Maybe Tomorrow » ou « Got To Be There ».
A trop toucher le ciel, celui-ci finit-il par tomber sur la tête ?
Je pense au destin tragique d’une autre « voix ». Il était minuit passé de quelques minutes ce jour-là. Je me mettais au lit avec l’envie d’écouter encore quelques instants de musique sur l’excellent programme du soir de RTL. La voix magique de Jeff Buckley illumine Corpus Christi Carol avant de s’évaporer dans la nuit. « Une voix s’en est allée, on ne l’oubliera jamais » lâche laconiquement le présentateur. Je ne comprends pas, pense avoir mal compris. Cette phrase ne parvient plus à quitter mon esprit. Je tente de la réinterpréter sous un angle moins dramatique, de lui donner une portée banale mais je dois me résoudre au pire. Après coup, la surprise n’en est pas vraiment une: cette voix appartenait déjà sans doute à l’au-delà. Vision mystique que seul l’art suscite chez moi.
La brillance du chant du petit Michaël échappait à toute impression de normalité si l’on considère son si jeune âge. Trop beau, trop fort, trop grand. Un firmament trop précoce, une démesure annonciatrice d’un futur forcément peu banal. Sans doute les fantômes de Thriller ont-ils définitivement pris possession de lui pour nous offrir aujourd'hui la vision d’une créature virtuelle mi-être-humain, mi-cadavre, se résumant finalement à quelques de lambeaux de peau. Il ne nous reste plus qu’à réécouter la puissance phénoménale de ses interprétations passées (en exécrant au passage Mariah Carey d’avoir massacré « I’ll be there »).

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