Paris Dernière

Emprunter l’autoroute vers le Nord. Contourner Valenciennes. Patienter dans les embouteillages du périph’. Sortir Porte Maillot. Longer les Champs-Elysées. Fermer les yeux et prier au rond-point de l’Etoile. Traverser la Seine. Au pied de la Tour Eiffel, rejoindre une rue adjacente. Tourner une demi-heure pour dénicher un emplacement de parking libre. Composer le code d’accès d’un immeuble bourgeois. Au premier étage, pénétrer dans un appartement de caractère. Saluer sa (belle) famille et lui offrir quelques chocolat Marcolini. Déposer ses valises pour un week-end, voire plus.

Le soir, se gaver d’un délicieux repas, toujours excessivement copieux. Quitter la table repu et privé - à nouveau - de l’énergie suffisante pour envisager une sortie dans un endroit de fête.

S’affaler sur le lit en espérant que la nuit dans cette chambre ne sera plus parsemée d’angoissants cauchemars somnanbuliques.  Au réveil, se préparer instantanément pour le déjeuner prévu dans une taverne typiquement parisienne. Après le dessert, prendre congé de ses hôtes pour rejoindre la Fnac, la rue Etienne Marcel ou les Mots à la Bouche.

A la fin du séjour, jeter un dernier regard vers le salon, théâtre quelques heures plus tôt de discussions politiques enflammées. Constater une contravention sur le pare-brise de son véhicule avant de le jeter aux ordures. Mettre derrière soi - sans doute à jamais - le 7^ème arrondissement, le marché Ste Dominique et sa foule si tibérienne (ou désormais de Panafienne ?). Le cœur un peu lourd, imaginer les prochaines retrouvailles dans le cadre bucolique et ensoleillé d’un petit village provençal dont la quiétude siéra sans doute davantage au bonheur d’une retraite imminente.

Ville-Lumière,  ce week-end ne sera pas notre dernier. Nous nous retrouverons plus tard. Dans un contexte seulement modifié.