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Mo's blog
11 octobre 2005

Doute

Il a suffi de cette petite phrase adressée par mon collègue : « je dois te dire une chose : je change de service ».
Les idées se bousculent dans ma tête. L’équilibre précaire dans lequel j’évolue se met à vaciller au fil des images qui défilent devant mes yeux : un nouveau partage de tâches, de nouvelles responsabilités, une ambiance qui devient délétère. Tous les scénarios s’ébauchent, forcément catastrophiques, aux portes de mon imagination devenue irrésistiblement, inutilement fertile.
Mon collègue me parle d’une fonction vacante, il ne fait qu’accentuer le « pogo » des idées dans mon esprit qui ne s’attendait pas à un tel déchaînement soudain. Une nouvelle fonction ? Mais vais-je m’y plaire au niveau ambiance, au nouveau du contenu même ? Vais-je pouvoir satisfaire aux exigences de la tâche qui m’est confiée ?
Le chemin est tout tracé dans ma tête : un changement de fonction (forcé ou non), une inadaptation, une perte de job, l’incapacité à en retrouver un. Oui mes angoisses vont jusque là, comme si toutes mes fonctions intellectuelles se paralyseraient par le stress de situations incertaines.
Le doute s’est immiscé en moi. Il y a une semaine, je pavoisais devant la confiance qui m’animait dans une démarche ordinaire de séduction. Ai-je naïvement cru qu’elle s’appliquerait à tous les domaines ?
Le questionnement, une vertu ? Toujours est-il que lorsque je me réveille le lendemain des vertiges sont apparus et qu’ils n’ont pas disparu le surlendemain. Il ne faut guère de temps pour établir un diagnostic : assurément de l’hyperventilation consécutif à une crise d’angoisse. Je me découvre minablement incapable de lever la tête sans avoir l’impression que mes pieds s’enfoncent dans le sol. Honteux de voir mon aptitude au changement se révéler aussi evanescente que la confiance que je place en moi en ce moment...

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