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Mo's blog
13 octobre 2005

La fièvre

Alors que la France de Sarkozy s'appuie sur la répression avec notamment le concours de la police à qui on impose une politique de quotas à respecter, la Belgique n'est pas en reste.

Je sors du travail. J'arrive sur un grand boulevard, près de la bande réservée au bus. Pas de bus à trente mètres, je traverse. J'attends le feu vert sur la bande principale. A mon arrivée de l'autre côté, une femme flic (1 mètre de haut et de large, au visage bouffi - j'en parle car un rapport doit exister) me dit que j'ai traversé au rouge et me demande directement ma carte d'identité. Agressive, elle affirme qu'elle en a marre des gens qui créent du danger. Quel danger vu qu'il n'y avait aucune véhicule, lui dis-je? Peu importe, elle est déterminée et me dresse un PV. En le rédigeant, elle arrête une jeune femme asiatique qui avait fait la même chose que moi en sens inverse.
Je sens la colère monter en moi. Je veux la traiter de connasse, lui faire le coup du Gégé (qui va devenir un classique du genre). Une fureur rarement ressentie avec une telle intensité.
Je me rappelle d'un film des Inconnus sur l'escalade des insultes et des amendes. Non "pas bien", je dois me retenir.
Mais sur le fonds, ne peut-on pas distinguer l'esprit de la loi de la lettre?
La police avec ses quotas, son lot de frustrés peut-elle ainsi prétendre à préserver l'intérêt général?
Veut-on vivre dans une société où le moindre pas de côté sera puni?
Putain, j'ai la rage au ventre!

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