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Mo's blog
8 octobre 2006

Le temps de la procuration

Un banc de cumulus. Grisaille. Rideau sur la luminosité saisonnière.
Inquiétude tenace sur l'un ou l'autre bouton indélicat résistant. Satanée culture judéo-chrétienne culpabilisante. Ma carapace s'effeuille, sans raison finalement.
Ambiance tendue au travail, conflits croisés dans un contexte de réorganisation suite à l'éclatement de notre service. La plupart des gens ont vu leurs attentes satisfaites, le pire aurait dû être derrière nous, il semble au contraire encore bien devant pour au moins quelques mois. Epuisé d’arrondir les angles. Envie de m'en désintéresser.
Fatigue autant physique que nerveuse. Repos bienvenu. Besoin ravivé de culture, de nourrir l'esprit de connaissances et de formes artistiques épatantes. Une recherche lente et vaine pour l'instant, trop parasitée par les ondes périphériques.

Je visionne Frissons le premier long métrage de Cronenberg sur mon magnétoscope.
Alors que le parasite se manifeste enfin clairement dans le corps d'un des protagonistes de l'histoire, l'image sur l'écran saute, semble se crisper elle aussi, les voix se déforment dans une forme d'interactivité imprévue qui intéresserait sans doute le réalisateur canadien.
Une cassette vidéo qui déraille, Cronenberg, du Videodrome en puissance.

Le fantastique ne traverse cependant pas la surface de ma réalité (faute peut-être de substances illicites pour faire écho au Festin nu). Le silence et la pénombre de la pièce me rappelle juste ma solitude (BB confiait récemment qu’à la manière de Marilyn, elle avait toujours su qu'elle vivrait seule quelle que soit la présence à ses côtés). Cette même vérité, malgré L. Cette évidence de moments irréconciliables entre nous pour l'instant.

Je cours me mettre sous la couette pour rejoindre mon plus proche compagnon actuel. Quelques signes alphabétiques qui, mis bout à bout, racontent des histoires, décrivent des sentiments et s'expérimentent par une simple - et parfois confortable - procuration.   

(en écoute, le mystérieux et fascinant Through the window pane  des Guillemots)

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M
Ni BB ni Marilyn et pourtant ...
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