Des nouvelles

La sagesse s'imposait, se taire, quitter le navire un certain temps. Le temps que le satané cerveau s'oxygène et se débarrasse des émanations toxiques générées par les événements et stress récents. Le retour de l’écrit ne signifie pas une résolution imminente des problèmes mais au moins une maîtrise plus prononcée de mon existence. Je respire un peu plus librement et je m’autorise à nouveau des réflexions générales par delà les sujets délicats du moment.

Pendant 10 jours, je ne me suis pas uniquement contenté de maudire certains coups du sort. J'ai fait le vide au maximum en tentant de profiter de bons moments simples. En prenant un verre, en me rendant au resto, en allant voir le (tout bon) dernier Almodovar, en prenant soin de moi aussi (une séance d'UV de… 6 minutes sur les conseils de l'employée - trop court définitivement, retour à la piscine et aux exercices physiques). De quoi retrouver une image plus agréable dans le miroir et un self-esteem suffisant pour oser me retrouver sur un podium pendant la soirée de la Gay-Pride du dernier week-end (et pourquoi pas?).

Du temps pour vivre donc et peu à partager par l'écriture. De toute façon, mes repères géographiques ont disparu avec les travaux dans la salle de bain et la chambre. Pas anodin le rôle de l'atmosphère des lieux dans le processus d'élaboration des idées et de fertilité de l'écriture.
Chacun définit son propre territoire au sein duquel il se sent suffisamment libre de s'exprimer. Chez moi par exemple, la chambre à coucher est un endroit où je trouve facilement la quiétude, elle agit comme interface pour le développement d'idées. Lumineuse, elle m'offre essentiellement une vue du ciel (en tout cas je ne retiens que celle-là). Je me perds dans ces nuages, je me promène dans le confort ouaté de leur légèreté, loin, très loin de la basse réalité de nos existences.

Mais voilà aujourd'hui, avec ces travaux, on m'ampute de ce territoire, on me déleste de mon horizon. On m'y substitue une pièce en sous-sol, pas désagréable en soi mais d’un sombre pesant. Je pourrais chercher une pièce de substitution mais le salon lui-même est encombré de divers objets et le sol recouvert de plastique, d'une utilité essentielle pendant cette période mais générant chez moi un sentiment d'étouffement, d'oppression dans le ressenti tant du corps que de l'esprit.

Puisque ces travaux jouent aussi un rôle essentiel dans ma vie actuelle et ont une incidence sur la tenue du blog, autant les mettre sur les devants de la scène - à la manière des blogs plus adolescents au style plus direct que réflexif - dans un petit jeu d'avant-après.

Alors lançons-nous dans l'avant...

Entrée par la cuisine...

Sur la droite la porte qui donne vers la chambre

Un peu plus en avant, l'évier de face

A sa droite la toute petite baignoire

Et à gauche la toilette

et voilà la vue de la chambre

Bon tout ça c'est fini maintenant. C'était trop petit de toute façon.

Alors d'ores et déjà un après intemédiaire: plus de cheminée!

Bientôt la suite. Que de suspense, non?

Comments

[Marie]

Classerais-tu les travaux dans le conformisme ?
Je comprends que pour toi, privé de tes lieux favoris d'inspiration, c'est un mal-vivre qui dure ...

[Mo']

Jonas: à ma différence, tu l'âme d'un artiste ;-)

Marie: non non impossible que j'entreprenne les travaux. Heureusement!

[Marie]

Que personne n'écrive MIAOU, je supporte mal !

[Marie]

Et il dit quoi le chat dans tout ça ?

[Marie]

En cours, soit. Perturbants, indéniablement. Et par qui sont-ils réalisés ? vous deux ? j'ai presque terminé les miens de rénovation de l'entrée et couloir avec six portes tapissées et deux vernies, plus les murs et pour faire enrager, je peins en tailleur et talons hauts, pure provocation mais la peinture reste bien sur les poils et ne coule pas sur mes doigts. ça s'appelle aussi de la vanité ou quarante cinq ans d'expérience ....