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3 janvier 2006

Nouvelle année!

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Nouvelle année, nouveau départ. Etatatita, etatata. Qui évoque un début, prononce une fin. Un cycle de deux mois où tout nous a convoqué à l’esprit des fêtes- des lumières et étendards aux programmes télévisuels circonstanciels. A l'échéance, le paysage s'obscurcit: au diable sapins blafards, guirlandes rangées au placard, néons obsolètes et bonnes intentions reportées sine die. L'hiver peut imprimer sa marque, froide et grise, et nous plonger dans sa banalité déprimante.

Les prémisses d'un début d'année morose s'étaient déjà manifesté dans la dernière ligne droite de 2005, notamment lors d'un réveillon en demi-teinte, loin de constituer l'apothéose escomptée. Guère friands de rameuter la grande foule pour cet événement factice, nous avions maintenu notre confiance dans le compte à rebours pour voir s'ébaucher l'une ou l'autre opportunité. Celle-ci est arrivée mi-décembre via l'invitation d'un couple d’amis, une relation récente, naissante et déjà peut-être un peu stagnante. Parmi les autres convives, une majorité de nouvelles têtes dont aucune n'éveille en nous le désir d'approfondir la surface du paraître. Quant à l'ambiance, certains mots traduisent parfois involontairement une vérité confondante: "vous vous êtes quand même bien amusés?", me demande-t-il avant notre départ.

A l’heure du basculement temporel vers l'an neuf, embrassades polies, sans émotions. Des messages de bons voeux sur le portable pour nous rappeler où sont nos amis, assurément pas ici. Un mot, une pensée, de l'affect à distance. Le contraste trop éloquent pèse davantage sur le moral de L. que sur le mien, dans un retournement de tendance étonnant entre nous deux (sans doute en aurait-il été tout autrement il y a quelques années de cela). Même à considérer le nouvel an comme une soirée banale, on lui réserverait volontiers au final une signification particulière invitant à un partage affectif réciproque.

Le lendemain, la gueule de bois a changé de tête. En proie à un sentiment profond de néant devant l'absence de projets neufs et porteurs, de communion affective, je ne peux pas compter sur ma moitié au ressenti trop similaire: la relation à deux ne préserve pas de la solitude comme un cocon isolant… Devant ce vide émotionnel, une envie jadis commune refait surface après une hibernation de quelques mois. Me réfugier contre un nouveau corps, réinvestir le champ de l'intime charnel, réapprivoiser l'exaltation des sens. Ce désir viendrait combler à point nommé mon besoin momentané.

La frontière dessinée voilà quelques mois demeure toutefois encore prégnante. La porte fermée ne peut se rouvrir si aisément. L'heure viendra, j’en suis certain, où délicatement je me glisserai, nous nous glisserons de l'autre côté, guidé par un désir fort et surtout la confiance retrouvée en une possible harmonie, sans crainte du lendemain. Patience. Un premier mystère pour 2006.

En attendant, il va falloir se réinventer une nouvelle fois, élaborer un futur proche articulé autours de plaisirs simples et guillerets. Ceux qui incitent à se lever le matin dans la perspective d'une journée alléchante, enrichissante, voir enivrante. Ne me parlez pas trop vite de "soldes", mon portefeuille ne vous le pardonnerait pas!

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