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30 décembre 2004

Un air de réveillon

31 décembre fin d’après-midi.
Nous descendons vers les Ardennes. Les routes sont dégagées. La neige persiste en quelques endroits. On annonce de nouvelles chutes hivernales dans les heures à venir.
Laurie m’a emmené avec elle pour fêter le réveillon de nouvel an.
Nous arrivons chez cette fille que je ne connais pas.
Après l’avoir saluée, nous allons nous préparer à l’étage. J’ai apporté un costume et même un petit gilet. Chic je serai, Nouvel an oblige.
20 heures. Direction le restaurant. Des menus à 60 EUR nous seront servis. J’en découvre le contenu. Rien de très original.
Nous sommes 7 à table. A part Laurie, je ne connais personne. Je suis le seul garçon. Je me sens un peu perdu.
J’observe la salle. Des groupes souvent de 4 à 8 personnes. 25 à 45 ans. Les mecs au costume tiré à 4 épingles. Les filles ont tenté le pari de l’élégance dans leur robe de soirée achetée sans doute pour l’occasion. J’entends quelques rires mais l’ambiance reste relativement calme dans l’ensemble.
Au fil de la soirée, je parviens à me détendre quelque peu. Je converse avec deux à trois filles. Je sors quelques banalités.
Le dessert arrive. Un gâteau somme toute banal ponctue un repas qui le fut tout autant.
La musique d’ambiance cède sa place à des rythmes plus dynamiques. Le volume de la stéréo est augmenté. Je ne vois pas de matériel sono à vue d’œil, ni de DJ : nous nous contenterons donc d’un restaurateur-DJ amateur.
Comme des automates, les gens se mettent à parler plus fort, les sourires s’affichent plus volontiers sur les visages. Sous l’effet de l’alcool, les rires se font plus gras.
Le repas touche à sa fin. « Je vais à Rio », « Quand la musique est bonne », « I just can’t get enough », « Marcia Bailla »,... Les clients ont quitté leur chaise pour gagner la piste improvisée. Je prends du plaisir à regarder les gens se trémousser, je découvre tour à tour : la danse macho (« je suis un Mec et tout le monde peut le voir »), la maladroite (dite « la danse du robot »), la coincée (déhanchements interdits!), l’extravertie (« j’ai encore les réflexes de mes sorties passées »), la sexuelle (« viens me sauter »).
Nous nous abstenons et décidons de quitter les lieux. Nous bravons le froid pour rejoindre un ami d’une des filles de notre groupe dans un bar qui organise une soirée. L’ambiance est mortelle : nous venons d’un coup de doubler l’assistance. Je me demande si les gens se sont trompés de jour. Après 30 minutes, nous convenons de notre départ pour la seule grosse boîte des environs. La boîte se situe à l’entrée d’un bois. À l’écart de la ville. Arrivée à 2 heures du matin. Trou noir. Mémoire sélective. 3 heures et demi : départ. Nous rentrons dormir.
Le 1 janvier 1996, peu après midi, je regagne le domicile de mes parents.
La soirée de la veille m’a coûté 100 EUR. Elle m’aura servi d’expérience.

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